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Mon journal de coach,  Spiritualité

Lâcher prise, c’est croire en l’invisible

Vous est-il déjà arrivé de vivre une situation qui échappe à votre contrôle et de vous sentir impuissant ?

Que faire lorsqu’on vous vole votre portefeuille, que vous perdez vos clés ou quelque chose de précieux, que vous glissez dans les escaliers, que vous vous faites licencier ou qu’on vous cambriole ? Quand on n’a pas d’emprise sur les événements extérieurs, il est facile de se laisser submerger par ses émotions, et de se laisser dominer par le stress et la frustration. Et surtout, d’en vouloir au monde entier. Tous ces événements, je les ai déjà vécus. Mais pas celui que je viens de vivre ce week-end. Nous allons voir ensemble comment lâcher prise à partir d’un événement inattendu.

Ce qui ne devait pas arriver… a fini par arriver

Ce week-end, j’étais en formation de coaching professionnel à Genève, pour ma certification ICF (International Coach Federation). Une fois par mois depuis juillet, je prends le train depuis Milan et je fais ce voyage, qui est devenu pour moi une sorte de parenthèse spirituelle. Je lis, je rêve, je travaille. Et les 6 heures de trajet passent le temps d’un instant. Comme je suis assez souvent en déplacement, j’ai des rituels de nomade pour prendre soin de mes affaires. Je compte le nombre de sacs que j’ai pour ne rien oublier par exemple. Et je range soigneusement chaque chose à la même place.
Sauf qu’on ne peut pas tout contrôler.
Juste avant de me coucher, je vais pour imprimer un document important qui se trouve sur mon disque dur externe. Et là… je me rends compte que ma pochette où il était bien rangé, n’est plus là.

Les dix mille questions (presque) inutiles qui vous viennent à ce moment-là

La première réaction qui m’est venue : « Je n’ai pas pu faire ça !!! ». Et je cherche pour la centième fois au fond de mon sac, en me répétant cette phrase comme un mantra.
Quand finalement je réalise que je l’ai vraiment perdu, je repasse le film dans ma tête une autre centaine de fois. Et je me demande :

  • Comment ai-je pu oublier ce que j’ai de plus précieux dans le train ?
  • Quelqu’un aurait-il pu me le voler pendant que j’avais la tête tournée ?
  • Peut-on me l’avoir pris pendant les 2 minutes où je suis partie aux toilettes ?
  • Ai-je regardé une dernière fois avant de quitter ma place, comme je fais toujours d’habitude ?
  • Peut-il être tombé par terre, ce qui expliquerait que je ne l’ai pas vu en partant ?
  • Aurais-je pu le perdre ailleurs ?

Autant de questions qui ne peuvent pourtant pas me ramener mon disque, mais que je ne peux m’empêcher de me poser. Je me dis que cela pourrait peut-être me diriger vers une piste, ou une solution pour le retrouver.

Le piège du fameux « Et si… »

Après le film, je ne peux pas m’empêcher de tomber dans le piège du « Et si », pourtant si angoissant et culpabilisant.

  • Et si je l’avais remis à sa place après avoir sorti mon cahier ?
  • Et si je l’avais caché avant d’aller aux toilettes ?
  • Et si j’étais plus attentive ?
  • Et si j’étais moins négligente ?
  • Et si on me l’avait volé ?
  • Et si on allait voir toutes mes données personnelles ?
  • Et si je ne le retrouvais jamais ?

Autant de questions qui servent surtout à remuer le couteau dans la plaie pour finalement ne rien résoudre. Plus je me pose ce genre de questions, et plus je me sens mal.

Il existe 2 façons de réagir aux événements extérieurs

En soi, il n’existe pas d’événement négatif. C’est notre façon de réagir qui le rend positif ou négatif.
Face à chaque situation, nous avons toujours le choix de réagir de deux manières :

  1. Soit nous sommes dans la réaction, et nous suivons le mode automatique « action-réaction » qui consiste à réagir émotionnellement à ce qui est douloureux, sans distance, en se positionnant comme une victime.
  2. Soit nous choisissons ce qui peut nous permettre de nous sentir mieux, en prenant la pleine responsabilité de ce que nous vivons.

C’est aussi une question d’entraînement de l’esprit. Plus vous vous entraînerez à prendre la responsabilité des événements en conscience, même s’ils sont en apparence hors de votre contrôle, plus vous aurez de facilité à vous apaiser et à devenir maître de votre vie et de votre destinée.
Nous sommes des êtres émotionnels, et c’est tout à fait humain de ressentir de la colère lorsqu’un tel incident survient. Mais nous sommes également des êtres spirituels, et nous avons donc le pouvoir d’apprivoiser notre esprit pour cultiver le bien-être, en toutes circonstances. Prendre la responsabilité, c’est avoir le pouvoir sur sa vie et choisir de ne pas laisser ses émotions nous dominer comme des esclaves.

Les questions que l’on devrait en revanche se poser

Il existe des questions bien plus constructives pour nous faire avancer. En voici quelques exemples :

  • Comment faire pour que cela ne se reproduise plus jamais ?
  • Quelle erreur ai-je pu commettre, afin que je ne la répète jamais plus ?
  • Quel enseignement puis-je tirer de cette situation ?
  • À quelle autre situation passée ai-je pu faire face, qui s’en rapproche ?
  • Quel est le point commun ?
  • Y a-t-il un trait de caractère qui a pu favoriser cela (par exemple : ma négligence, mon manque de concentration, ma distraction…)
  • Que puis-je faire concrètement pour le retrouver ?
  • Ai-je épuisé toutes les solutions avant de laisser tomber ? (il faut savoir que des milliers d’objets sont retrouvés chaque jour dans les trains et ne sont jamais réclamés par leur propriétaire)
  • Ai-je persévéré jusqu’au bout ?
  • Que puis-je mettre en place pour avoir mes données toujours à disposition, online et offline, et que je ne puisse jamais perdre, même si on me volait mon ordinateur ?
  • Quand vais-je mettre en place ce plan d’actions pour ne plus jamais revivre cela ?

L’intuition que l’on n’écoute que trop rarement

C’est l’occasion de se reconnecter à son intuition également.

Les messages de mon intuition

  • Il y a une semaine, je me suis fait coachée pour réorganiser ma manière de travailler et tout numériser, en ayant un maximum de choses sur le cloud (tous les coachs de la formation se « coachent » entre eux, ce qui est bénéfique tant pour le coach que pour le coaché). J’avais donc l’intuition qu’il était important que je revois mon système global, y compris informatique.
  • Pendant le voyage, j’ai eu l’intuition que je devais ranger ma pochette avec mon disque dur dans mon sac. Or, je l’ai laissé sur le siège pendant que je suis allée aux toilettes.

La voix qui m’a empêché d’écouter mon intuition

J’ai entendu alors deux voix, ultra rapides à ce moment-là :

  • L’une qui me disait que je devais ranger mes affaires soigneusement pour ne pas tenter le diable (mon intuition)
  • Une autre qui me disait que pour deux minutes, je ne risquais rien (ma voix rationnelle)

Cette réflexion ne sert à rien si c’est juste pour se dire « j’aurais dû ranger mes affaires ». Elle sert à se souvenir de cette intuition, qui dure un quart de seconde, qu’on a du mal à écouter, en général. En se remémorant cette intuition qu’on a eue, il sera plus facile pour la prochaine fois de l’écouter, car cette petite voix est le meilleur guide qui soit.

Les leçons pratiques à tirer de cette expérience

Ce que j’aurais pu faire

  • J’aurais pu rentrer chez moi, déprimée car j’ai perdu des mois de travail, des photos, des années d’archives perso, mon chargeur d’ordinateur qui coûte un bras, mes écouteurs d’Iphone, mon chargeur nomade, etc.
  • Cela aurait pu être une excuse pour laisser tomber mes projets en cours, sur lesquels je travaille d’arrache-pied depuis plus d’un an et me conforter dans l’idée que je n’y arriverai jamais.
  • Cela aurait pu être un argument pour montrer au monde entier que c’est normal si je n’y arrive pas, car je n’ai pas de chance.
  • Après tous les malheurs qui me sont arrivés dans ma vie, cela aurait pu être la goutte d’eau pour me faire baisser les bras. Car après tout, je ne méritais pas ça, après tous les efforts que j’ai fournis.

Ce que j’ai fait à la place

Concrètement, voilà ce que j’ai fait en rentrant ce week-end :

« Si l’être humain, lors de son passage sur Terre, doit affronter des problèmes pour évoluer spirituellement, l’ange ne pourra ni interférer, ni les annuler, ni les casser. L’être angélique peut, toutefois, être un baume au coeur du protégé, en lui apportant de la paix pendant les tempêtes. Il peut jouer un rôle moteur, en encourageant la personne à faire dignement face à la souffrance, sans perdre la foi, en lui donnant la certitude que la douleur est passagère et que la victoire l’attend. »

Pedro Siquera

  • À côté de ce livre se trouvait un autre livre que je voulais acheter absolument depuis quelque temps. J’ai pris ça comme un cadeau.
  • Dès mon retour chez moi, je suis allée aussitôt me racheter tous mes câbles pour pouvoir me remettre au travail rapidement.
  • Je me suis renseignée pour prendre un forfait plus élevé sur le cloud et mettre tous mes fichiers sur Google Drive, ce qui me coûte 2,99 euros par mois.
  • J’ai appelé un prestataire informatique ce matin pour nettoyer les virus qui traînent dans mon ordi depuis quelques jours. Il a réglé tous mes problèmes et ne m’a pas fait payer un seul centime ! Un autre cadeau de la vie.
  • J’ai acheté un anti-virus pour protéger mon ordi.
  • J’ai commencé à refaire un planning de travail, comme si mon disque dur n’avait jamais existé.

Apprendre à lâcher prise

Lâcher prise, c’est accepter ses limites

Lâcher prise, c’est accepter ses limites tout en ayant conscience que rien n’arrive par hasard. Nous sommes un maillon sur cette terre et ce que je vis aujourd’hui a un sens au niveau plus global que j’ignore.
Lâcher prise, c’est accepter de ne pas tout savoir. C’est aussi accepter de ne pas pouvoir tout contrôler.

Lâcher prise, c’est croire en l’invisible

Lâcher prise, c’est aussi accepter de ne pas tout voir, et faire confiance à quelque chose qui vous dépasse.
Je crois fondamentalement que tout est relié, et que chaque chose que je vis a sa juste place et un sens. Pas seulement pour moi, mais également pour réaliser ma mission de vie sur cette terre.
Je sais au plus profond de moi que cet événement est mon plus grand trésor, et que se cache derrière les apparences une bénédiction cachée. C’est ainsi que je lis tous les événements de ma vie et je crois sincèrement que c’est aussi l’un des secrets qui me permet aujourd’hui de vivre avec une grande liberté et sérénité.

Lâcher prise, c’est se détacher du matériel

À travers cet événement, la vie est également en train de m’enseigner comment me détacher de plus en plus du matériel. Cela fait partie de mon initiation spirituelle. Plus je me détache, plus je suis libre. Alors j’en viens aussitôt à penser que quand on meurt, on laisse tout le matériel derrière soi. J’apprends toujours plus à me concentrer sur l’essentiel. Tout est relatif finalement. En prenant conscience de tout cela, je reviens à qui je suis (versus ce que j’ai) et à la vie. Je suis en vie, en pleine santé, et je reçois beaucoup d’amour de mes proches. La question principale à se poser est : « Même si je devais tout perdre, aurais-je la force de tout reconstruire ? » Je crois que c’est la clé du vrai bonheur car un tel état d’esprit garantit l’immunité contre n’importe quel événement de la vie.

À retenir en résumé 

  • Posez-vous les bonnes questions : lorsque vous rencontrez une situation difficile que vous ne pouvez pas contrôler, concentrez votre énergie à vous poser les bonnes questions, plutôt qu’à ressasser et vous en vouloir.
  • Prenez la responsabilité de tout ce qui vous arrive. Décidez en toute conscience de ne jamais vous positionner en victime.
  • Soyez aussitôt dans l’action, plutôt que dans la répétition du drame catastrophe dans votre tête.
  • Écoutez les messages de votre intuition, et entraînez-vous à les reconnaître, dans le brouhaha de vos pensées. Distinguez la voix de l’intuition, de celle de votre mental.
  • Ne remettez pas en cause votre intuition, qui est votre premier ressenti, même s’il ne dure qu’un court instant et qu’il est furtif.
  • Ne baissez jamais les bras après un événement difficile. C’est la vie qui vous teste, pour savoir si vous êtes vraiment déterminé à réaliser ce qui est important pour vous.
  • La chance ou la malchance n’existent pas. C’est vous qui la créez, en fonction de vos actions et de vos réactions aux événements.
  • Vous avez toujours le libre-arbitre. Vous avez le choix à chaque instant de dire, penser et faire ce que vous décidez. À vous d’en prendre la responsabilité.
  • Tout ce qui vous arrive a un sens et ne survient jamais par hasard. Il se cache derrière chaque événement un enseignement pour vous faire évoluer spirituellement.
  • Ce ne sont pas les événements qui déterminent votre destin, mais ce que vous en faites. Selon le chemin que vous décidez de prendre, vous pouvez expérimenter la liberté ou la frustration.
  • Nous sommes tous reliés, ce que nous vivons ne sert pas seulement à nous-même. Nous avons un rôle plus vaste à jouer sur cette terre. Toutes nos expériences peuvent se transformer en trésors pour les autres également.
  • Lâcher prise, c’est accepter ses limites, croire en l’invisible et se détacher du matériel. C’est la clé de la liberté et du vrai bonheur.

 
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Traduction de l’image :

« Adventures… and lessons learned » : Aventures et leçons apprises.

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