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#4 Maria Sharapova : ses 10 secrets de réussite

Portrait-Maria-Sharapova

Qui est Maria Sharapova ?

  • Maria Sharapova, surnommée Masha, est une championne de tennis et la première femme russe à avoir gagné au tournoi de Wimbledon, et à tenir la première place mondiale.
  • Elle a commencé sa carrière professionnelle à l’âge de 14 ans et participe à son premier tournoi de Grand-Chelem à l’âge de 17 ans, faisant d’elle la 3e plus jeune joueuse mondiale. Depuis, elle est devenue une star internationale du sport féminin.
  • Grâce à ses gains tennistiques et ses nombreux contrats publicitaires, dus autant à son physique qu’à sa notoriété, elle est élue en 2014, pour la dixième saison consécutive, sportive la mieux payée du monde selon le magazine Forbes, avec plus de 300 millions de revenus accumulés.
  • Elle fait également partie du club d’élites ayant gagné tous les titres de Grand-Chelem dans sa carrière. 10 joueuses seulement ont remporté les quatre tournois du Grand-Chelem en simple dames ou messieurs sur l’ensemble de leur carrière depuis 1968 (note). De grandes championnes telles que Monica Seles, Martina Hingis, Justine Henin, Venus Williams ou Lindsay Davenport sont exclues du tableau.
  • Cette athlète a néanmoins connu de grandes épreuves. En 2007, elle se blesse à l’épaule, victime d’un claquage. L’année suivante, elle subit une opération importante et sa carrière est fortement menacée alors qu’elle tient la première place mondiale. Puis elle cumule quelques blessures qui lui font perdre sa position de leader jusqu’en 2016, où elle est suspendue pour 15 mois, après un contrôle positif de meldonium, considéré comme médicament prohibé depuis fin 2015. En 2017, elle reprend finalement la compétition, occupant alors la 143e place mondiale.
  • En 2018, après seulement quelques mois, elle est déjà remontée à la 23e place mondiale. Il semble qu’aucun obstacle ne puisse l’anéantir. Mais comment fait-elle?  Voici les 10 secrets de succès de Maria Sharapova :

1. Avoir comme seul objectif la victoire

  • Elle ne fait aucune différence entre une compétition importante et un match sans enjeu. Elle va toujours dans la même direction et se concentre sur une seule chose : la victoire.
  • Chaque point gagné lui fait ressentir une grande émotion, et c’est ce qui la guide dans sa manière de jouer et de rester concentrée. Elle serre les poings et s’encourage en permanence. Elle traite tout de la même manière et reste fidèle à cette posture positive de gagnante, aussi bien en entraînement qu’en compétition.

« J’ai l’esprit de compétition (…). C’est féroce et puissant, et il s’agit juste de gagner ».

Maria Sharapova. La Russe remporte Roland-Garros pour la deuxième fois.
Maria Sharapova. La Russe remporte Roland-Garros pour la deuxième fois. (FFT / CS)

2. Vivre sa propre vérité

  • Maria Sharapova a débuté sa carrière professionnelle très jeune à l’âge de 14 ans, et est devenue numéro 1 mondiale le 22 août 2005 à l’âge de 18 ans. Après sa victoire à Wimbledon, elle a dû faire face à diverses critiques, qui ont notamment attaqué ses parents, les accusant d’avoir gâché l’enfance de la championne, la faisant travailler si dur qu’ils ne lui ont pas permis de vivre une adolescence normale. Puis on l’a attaqué au moment de sa suspension pour prise de substances prohibées en 2017.
  • Les autres veulent toujours chercher quelque chose dans votre succès qui vous déstabilise ou vous détruit. Il est donc important de ne pas dépendre de l’opinion des autres mais d’avancer en étant authentique et fidèle à soi-même car on n’a aucun contrôle sur les autres.

« Je ne fais pas attention aux critiques. Mon jeu parle de lui-même, et c’est ce sur quoi je me concentre. Je continue d’apprendre par l’expérience, ce qui me fait comprendre ce que je dois travailler et améliorer. C’est le plus important. » 

Maria Sharapova au naturel
Getty

3. Toujours se développer

  • Maria n’a pas eu une éducation classique et a dû apprendre d’une manière différente. Elle a toujours bien équilibré sa carrière professionnelle avec d’autres activités qui lui ont permis de développer sa créativité autrement. Elle a donc énormément appris à travers ses rencontres et ses contrats dans le business ou la publicité, en fréquentant des personnes talentueuses dans leur domaine.
  • Cette expérience sur le terrain lui a permis de développer des activités de business en dehors de sa carrière de joueuse de tennis, ce qui est une source d’enrichissement.
  • Elle a en effet lancé sa propre marque de bonbons en 2012. Baptisée Sugarpova et distribuée dans une dizaine de pays, la marque propose 15 variétés différentes de sucreries ainsi que toute une gamme de produits dérivés : vêtements, bijoux et autres accessoires. Pas un tournoi ne se passe sans que Masha ne consacre quelques heures de son temps au lancement d’une nouvelle variété ou à un atelier de dégustation assorti de la traditionnelle séance de dédicaces. Elle a bien compris que son potentiel ne se limite pas au sport
Maria Sharapova au lancement de sa nouvelle marque
© STARMAX/BESTIMAGE – MARIA SHARAPOVA AU LANCEMENT DE SA NOUVELLE MARQUE DE BONBONS « SUGARPOVA » A NEW YORK, LE 20 AOUT 2012.

4. Visualiser

  • La plupart courent après la prochaine étape, ou pour gagner plus d’argent. Lorsque Maria pense à ses objectifs, elle n’a pas en tête quelque chose de spécifique, mais imagine une sensation. Elle pense au succès, et elle visualise ce qu’elle ressentirait si elle atteignait son objectif ou si elle gagnait tel ou tel match. Par exemple, elle ne pense pas à un nombre particulier de titres ou de récompenses à obtenir, ou au nombre de Grand-Chelem à remporter, ou bien à un certain montant d’argent. Elle ressent l’émotion de la victoire tout simplement, à des moments parfois même inattendus, comme lorsqu’elle court, ou durant un long voyage en avion.
  • Dans ces moments de solitude, c’est l’occasion de vous poser les vraies questions : pourquoi je fais ce que je fais ? Pourquoi je suis à cette position ? Vous réfléchissez à tout ce que vous avez fait pour arriver là où vous êtes, et à ce qu’il faudrait faire pour arriver là où vous voulez aller. Néanmoins, elle ne choisit pas délibérément un moment particulier où elle pourrait visualiser et se poser ces questions-là.
  • Il est aussi important de comprendre que ce que l’on obtient est une émanation de ce que l’on pense et de notre attitude. Elle croit que le positif attire le positif et même s’il lui arrive de ne pas être toujours positive, elle en prend vite conscience pour changer d’attitude.

« Je visualise et j’embrasse cette sensation, je le porte toujours avec moi. »

Maria Sharapova - visualiser la victoire
Maria Sharapova – AFP

5. Être focalisée comme un laser

« Lorsque j’arrive sur le court de tennis, avec mon sac et mes affaires, j’arrive sur mon terrain de travail et je suis concentrée comme un laser. Je pense que c’est une mentalité, je garde cette « vision du tunnel ». Quand j’arrive au travail, je ferme la porte, même si j’ai des amis ou de la famille dans les tribunes. »

Maria Sharapova concentr

6. Se challenger

Malgré toutes les récompenses déjà obtenues, il serait facile de se reposer sur ses lauriers, et de se dire que l’on a déjà atteint le top et que ce n’est plus la peine de continuer la compétition. Mais Maria n’a cessé de se lancer toujours de nouveaux défis, aussi bien dans le sport que dans le business car ils sont pour elle une véritable motivation.

« Je continue de participer aux Grand-Chelems, et au plus profond de moi, je fais comme si j’avais encore tout à gagner, car c’est important d’avoir cette même passion et ce même désir chaque fois qu’on arrive sur le court. Car si vous arrivez sur le terrain en vous disant, j’ai fait ça, ou j’ai déjà réussi ça, c’est ennuyeux à mourir. Il faut avoir cet esprit du défi et travailler encore plus dur (…), se battre pour devenir toujours meilleur »
« Je suis concentrée sur travailler tous les jours et faire de mon mieux ».

Maria Sharapova bat pour la première fois Serena Williams à Wimbledon en 2004

7. La discipline

  • Que ce soit dans le sport ou dans d’autres disciplines, plus vous répétez une chose, plus vous devenez meilleur et c’est la répétition qui lui a permis d’arriver à la première place mondiale. Il n’y a pas de secret, simplement la discipline de répéter la même chose chaque jour. D
  • ès son plus jeune âge, sa mère lui a inculqué cette discipline en lui faisant répéter et mémoriser la littérature russe, un exercice qu’elle détestait parce qu’elle trouvait cela très difficile et n’en comprenait pas le sens. Mais malgré tout, elle le faisait et avait le sentiment d’avoir accompli quelque chose lorsqu’elle parvenait à tout mémoriser.
  • Cette répétition lui a donc appris plus tard la discipline et cela est une aide considérable pour l’état d’esprit.

« La discipline que vous devez poursuivre, que ce soit une bonne ou une mauvaise journée, bat tout le reste ».

8. Être inarrêtable

  • Maria Sharapova a écrit une autobiographie intitulée « Unstoppable : my life so far » (« Unstoppable: mon autobiographie »), où elle parle directement de sa suspension en 2016, après un contrôle positif au meldonium, figurant parmi les médicaments prohibés depuis fin 2015, qu’elle prenait depuis 2006 pour lutter contre des problèmes de santé mais dont elle ignorait l’interdiction. Ce genre d’épreuve est très difficile à accepter pour un sportif, surtout mentalement.

« C’est l’une des plus grandes épreuves qu’un sportif peut avoir à surmonter et partager ce sentiment et cette vulnérabilité dans mon livre pour quelqu’un comme moi de mentalement fort qui a toujours été passionnée par ce qu’elle faisait, a été très dur. J’ai mis des mois à pouvoir écrire ce que je ressentais mais c’était important car cela fait partie de l’aventure ».

  • Elle a appelé son livre  « Unstoppable » car depuis son enfance, elle cultive un état d’esprit de grande battante. Quelque soit le chemin emprunté, on rencontre toujours des obstacles qu’il faut surmonter. On a tous la capacité de les franchir. Avoir ce genre de mentalité est un choix et le secret pour ne jamais abandonner et toujours garder espoir.

« Je suis déterminée à rejouer au tennis, j’espère que j’aurai la chance de le faire (…). J’aimerais ne pas avoir à vivre cela, mais c’est le cas et je vais y arriver ».

  • Avant cet épisode, elle avait connu une autre grande épreuve lors de son opération à l’épaule en 2008. Elle se posait de nombreuses questions : Quels sont les autres athlètes qui ont déjà subi ce genre d’opération ? Quels sont les joueurs de tennis ayant rencontré la même chose que moi ? Combien sont parvenus à revenir sur le terrain avec le même niveau qu’avant ?

« Je n’avais pas vraiment de réponse à ces questions, ce qui était un peu effrayant ».

  • Aujourd’hui, elle sait. Après 10 mois d’arrêt, être sortie du top 100 du classement mondial et reconstruisant petit à petit son service, ses mouvements et sa confiance en soi, Masha a gagné son premier titre post-opération au tournoi de Roland Garros. Elle dit alors que ce titre était celui qu’elle a le plus apprécié,  car on savoure d’autant plus la victoire après de grandes épreuves.

« Je n’ai jamais imaginé que quelque chose serait plus agréable que le premier tournoi que j’ai gagné, mais à la seconde où je suis tombée à genoux, j’ai vraiment senti que cette fois c’était spécial (…). Je sentais que je méritais vraiment celui-ci aujourd’hui, parce que j’ai travaillé si dur et traversé tant de jours difficiles pour arriver jusqu’ici. »

Unstoppable, Mon autobiographie - Maria Sharapova
Unstoppable, Mon autobiographie – Maria Sharapova, 300 pages, éditions Talent sport, 23 mai 2018

9. Construire une bonne équipe

Pour réussir, on doit aimer ce que l’on fait. C’est aussi important d’avoir un plan que d’avoir les bonnes personnes qui nous entourent. C’est un travail d’équipe. Maria a travaillé pendant des années avec la même équipe, le même manager… Un groupe qui nous stimule, dans lequel chacun peut s’inspirer mutuellement permet de progresser plus facilement et avec plus de plaisir.

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10. S’amuser

Pour être capable de persévérer dans une discipline, il est important de prendre du plaisir et de s’amuser. Bien évidemment, le travail n’est pas toujours drôle, mais il faut aimer ce que l’on fait pour pouvoir arriver au top. C’est cette passion qui permet de maintenir la motivation sur le long terme. Il faut savoir travailler dur et s’amuser sans limites.

Retour sur les moments difficiles que Maria Sharapova a surmontés

  • 2007 : Blessure à l’épaule, deux déchirures au niveau des tendons de son épaule.
  • 2008 : Elle redescend alors à la 3e place mondiale. Une IRM passée à la suite de son forfait montre que le mal est plus profond. Sa blessure à l’épaule l’oblige à faire une croix définitive sur les Jeux Olympiques. En octobre, elle subit une opération de l’épaule. Maria officialise son absence au dernier Grand Chelem de la saison, l’US Open, ainsi que pour le reste de la saison 2008.
  • 2009 : Retour en compétition. La jeune Russe commence sa préparation pour l’Open d’Australie, où elle est tenante du titre, à un tournoi d’exhibition à Hong Kong mais est forcée de déclarer forfait en raison de son manque d’entraînement. Pour la même raison, elle décide de ne pas défendre son titre acquis l’an passé à l’Open d’Australie et sort du top 10 pour la première fois depuis 2004. Maria déclare aussi forfait pour les tournois de Paris et Dubai. Peu après, Maria, tombée à la 102e place mondiale.
  • 2011-2012 : Retour au premier plan et 5e finale de Grand Chelem. En 2012, elle récupère sa première place mondiale.
  • 2013 : Nouvelle blessure à l’épaule droite, elle souffre d’une bursite. Elle se blesse aussi à la hanche et doit déclarer forfait pour plusieurs tournois (Stanford et Toronto, New York, Tokyo, Beijing)
  • 2014 : elle termine la saison avec 49 victoires pour 13 défaites (79%), 4 titres dont un Grand-Chelem, 10 victoires pour 5 défaites face aux joueuses du top 10, et reprend la place de numéro 2 mondiale pour la troisième fois de sa carrière.
  • 2015 : 10e finale de Grand-Chelem et plusieurs blessures ralentissent sa saison. Elle déclare forfait pour le dernier Grand-Chelem de la saison à cause de douleurs au genou et au tournoi de Pékin dont elle détient le titre, souffrant de son poignet et de son bras gauche. Elle finit la saison 4e mondiale, derrière Muguruza, Halep et Serena Williams.
  • 2016 : Elle commence l’année en déclarant forfait à l’Open de Brisbane, alors qu’elle était tenante du titre, toujours touchée à l’avant-bras. Le 7 mars 2016, elle annonce à une conférence de presse son contrôle positif au meldonium à l’Open d’Australie qui s’était déroulé quelques mois plus tôt. Elle prenait ce médicament depuis 2006 pour lutter contre des problèmes de santé, médicament apparu fin décembre 2015 sur la liste des produits prohibés, ce qu’elle « ne savait pas ». Situation très délicate pour l’athlète, qui risque une lourde suspension et la perte de ses partenaires majeurs. Sportive la mieux payée du monde selon le classement Forbes de 2015, avec des revenus publicitaires provenant des sucreries Sugarpova et les voitures Porsche qui « a choisi de repousser toutes les activités prévues », l’équipementier Nike décide de suspendre sa relation avec elle « le temps de l’enquête » et les montres TAG Heuer renoncent à leur partenariat. La sentence tombe : Maria est suspendue pour une durée de deux ans, soit du 26 janvier 2016 au 25 janvier 2018, finalement réduite à 15 mois après un appel au Tribunal Arbitral du Sport (TAS). Elle pourra officiellement reprendre la compétition à partir du 26 avril 2017. Nike décide finalement de rester avec la Russe malgré sa suspension.

Maria Sharapova communique sur son contrôle positif au meldonium par la Fédération Internationale de Tennis, substance prohibée lors de l’Open d’Australie en janvier 2016. Publié le 7 mars 2016. Credit Image by Kevork Djansezian/Getty Images
  • 2017 : Maria fait son retour au Tournoi de Stuttgart en avril après 15 mois de suspension, mais ce retour ne fait pas l’unanimité au sein de la WTA (Women’s Tennis Association, organisme régissant le tennis professionnel féminin). Le 28 août, elle dispute son premier tournoi du Grand-Chelem depuis sa suspension à l’occasion de l’US Open. Alors 146e mondiale, elle affronte d’entrée la n°2 mondiale Simona Halep et se qualifie pour la huitième de finale.
  • 2018 : Elle se qualifie aux quarts de finale au Grand-Chelem de Roland Garros mais se fait battre par Muguruza. En un an, elle est néanmoins remontée de la 146e place à la 23e place mondiale.

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Pour aller plus loin…
Autobiographie de Maria Sharapova: « Unstoppable: mon autobiographie »
Le lexique du tennis 
www.cnbc.com

Interview sur ses clés de succès


Les 5 plus grands matches de Maria Sharapova à Roland Garros

 

Les moments fun de Maria Sharapova


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